Joni Mitchell - Hejira

Titres

1.    Coyote

2.    Amelia

3.    Furry Sings The Blues

4.    A Strange Boy

5.    Hejira

6.    Song For Sharon

7.    Black Crow

8.    Blue Motel Room

9.    Refuge Of The Roads

“Joni Mitchell est la seule artiste qui aurait pu créer ‘Hejira’!” a déclaré la légendaire auteure-compositrice-interprète des décennies après la sortie de son album mythique. L’œuvre, classée 113e sur la liste des meilleurs albums de tous les temps du Rolling Stone, est, selon Mitchell, un récit de son agitation intérieure à l’époque et aussi un hommage non conventionnel à la liberté. La plupart des chansons ont été écrites par Mitchell lors d’un voyage à travers les États-Unis, qu’elle entreprit peu après la fin de sa relation avec le batteur John Guerin. Le titre de l’album fait référence à la “Hijra” islamique, le voyage de Mahomet décrit dans le Coran. Par rapport à ses albums précédents, plus folk, des éléments de jazz dominent sur “Hejira” – influencés par le remarquable bassiste Jaco Pastorius, qui a contribué à quatre morceaux – ajoutant une saveur musicale aux arrangements sobres, beaux et méditatifs, à la pop harmonieuse flottante, au rock doux et à la voix sensible de Mitchell.

“Hejira” est à la fois observateur et personnel, vaste et introspectif, joyeux et poignant, embrassant un océan de conditions et d’émotions humaines. Il aborde la dérive, l’isolement, le plaisir, le lieu, le temps et l’environnement – avec un discours remarquablement poétique. La Canadienne avait déjà exploré de tels thèmes auparavant, mais jamais comme sur “Hejira”, dont l’aura libératrice suggère un rejet des traditions et une quête d’alternatives meilleures. La musique elle-même, à l’exception de la ballade “Blue Motel Room”, se passe de structures et refrains conventionnels. Bien sûr, la voix intime de Mitchell et ses parties de guitare abstraites occupent le centre de la scène, mais il est impossible d’ignorer la portée visionnaire du guitariste Larry Carlton et la basse sans frettes de Pastorius sur “Hejira”: les deux musiciens se fondent littéralement dans le caractère des chansons, qui semblent souvent surgir de nulle part.

“Hejira” est devenu disque d’or peu après sa sortie à l’automne 1976 et reçoit aujourd’hui l’attention audiophile qu’il mérite grâce au remastering de Mobile Fidelity à partir des bandes originales: le SACD hybride numéroté offre un niveau de détail, de tonalité, d’immédiateté et de clarté impressionnant. L’immédiateté, la légèreté et la présence de référence permettent aux chaînes de mots denses de Mitchell, à ses phrasés de flux de conscience et à sa dynamique en mouvement d’émerger dans une lumière transparente. Les contributions instrumentales de ses musiciens d’accompagnement de haut niveau, dont John Guerin, Max Bennett et Tom Scott, ainsi que Neil Young, Victor Feldman et Abe Most, se distinguent également par une clarté et une tridimensionnalité exceptionnelles. La version SACD hybride de “Hejira” est présentée dans une pochette gatefold au style mini-LP, incluant l’emblématique pochette de l’album.