Emerson, Lake & Palmer – Emerson, Lake & Palmer

TITLE

1.    The Barbarian
2.    Take A Pebble
3.    Knife-Edge
4.    The Three Fates:
a.    Clotho
b.    Lachesis
c.    Atropos
5.    Tank
6.    Lucky Man

Les « supergroups » existaient déjà bien avant la formation d’Emerson, Lake & Palmer en 1970. Et beaucoup leur ont succédé. Mais rares sont ceux — voire aucun — qui ont su égaler la chimie du trio britannique et sa combinaison unique de virtuosité, de vision et d’énergie. ELP continue d’influencer un large éventail de musiciens, et leur premier album éponyme demeure, plus de cinq décennies après sa sortie originale, une déclaration impressionnante d’imagination créative, d’écriture dramatique et de maîtrise musicale. Emerson, Lake & Palmer ont ouvert la voie aux possibilités infinies du rock progressif sans recourir à des excès techniques artificiels, réussissant ainsi l’exploit rare d’imposer une « musique intellectuelle » au grand public. Cet album multi-disque d’or a marqué le début d’une carrière extraordinaire au cours de laquelle Keith Emerson (orgue Hammond, orgue, piano, clavinet), Greg Lake (guitares, basse, chant) et Carl Palmer (batterie) ont vendu des millions de disques.

Sur « Emerson, Lake & Palmer », les influences musicales apportées par le groupe sont clairement perceptibles dans un mélange unique de pièces instrumentales et vocales. Contrairement aux conventions du rock, il n’y avait pas de guitariste attitré, ce qui place généralement le jeu de claviers de Keith Emerson au premier plan, soutenu par la section rythmique composée de Greg Lake à la basse électrique et de Carl Palmer à la batterie. Les riffs d’orgue Hammond et les adaptations classiques dans la tradition de leur groupe précédent The Nice rencontrent des solos de synthétiseur et de piano ancrés dans les harmonies élargies du jazz. La majeure partie de l’album se compose d’adaptations d’œuvres classiques (comme « The Barbarian », basé sur l’« Allegro Barbaro » de Béla Bartók) et de pièces solo des membres du groupe, souvent enrichies de passages instrumentaux. Les titres « Lucky Man » et « Take A Pebble » reposent sur des ballades acoustiques de Greg Lake et annoncent ses contributions ultérieures. Dans la pièce solo « Tank », Carl Palmer met en valeur son jeu de batterie exceptionnel, accompagné par le groupe. L’album a été salué par New Musical Express et Rolling Stone, ce dernier déclarant : « C’est un album tellement bon qu’il mérite d’être écouté dans son intégralité. » AllMusic lui a attribué quatre étoiles et demie sur cinq, et le portail musical The Daily Vault le qualifie de « mélange étourdissant de solos de claviers, de lignes de basse impressionnantes, de voix remarquables et de batterie puissante ».

Soigneusement remastérisé à partir des bandes originales dans le studio californien de MoFi et présenté dans une pochette gatefold de style mini-LP, ce SACD hybride offre pour la première fois ce classique du rock progressif en qualité de référence audiophile : clair, dynamique et parfaitement équilibré. Cette réédition de collection rend hommage à l’approche perfectionniste qui caractérisait tant l’interaction musicale que l’enregistrement de l’album. Elle met en lumière la dimension épique, la profondeur sonore et la musicalité saisissante du trio. Tous les éléments — textures, nuances, effets et changements de tempo — indissociables des compositions du groupe sont reproduits dans une image sonore ample et détaillée. Le réalisme original de l’enregistrement s’exprime pleinement dans cette réédition MoFi, comme il se doit. Le SACD hybride strictement numéroté est bien entendu accompagné de la pochette originale légendaire, ornée du tableau « Bird » de l’artiste britannique Nic Dartnell.